Revalorisation d’un bâtiment Jean Prouvé

Orion

Lieu : Paris 15 Typologie : Tertiaire MOA : Sem PariSeine
Surface : 2 400 m ² SP Budget : 5.5 M€HT MOE : & GIVRY
Mission : Complète Année : Études en cours Partenaires : EVP, ALP, LAB, VIVIEN, CASSO, LASA, EOC, GRAHAL, WILD, CCI
Mise à jour d’un joyau architectural signé par les architectes Jean-Claude Jallat et Michel Proux, et le designer-ingénieur Jean Prouvé dans les années 70.

Situé en belvédère sur le quai de Grenelle, au cœur de l’opération d’urbanisme Front de Seine des années 1960 – 1970, le bâtiment Orion témoigne d’une époque novatrice et pionnière à bien des égards. Ni réhabilitation, ni restauration, ni rénovation, notre intervention sublime l’intelligence du bâtiment et le génie des lieux tout en le resynchronisant avec les attentes de ses contemporains et de ses futurs occupants. Notre objectif : restaurer sa lisibilité et cohérence d’origine.

À la suite d’un audit patrimonial approfondi du bâtiment et d’un inventaire exhaustif de ses éléments remarquables, notre équipe a pu répertorier l’ADN du bâtiment et établir une liste fine des éléments à conserver, à modifier et à sublimer. Dans le hall du rez-de-dalle, les façades sont retravaillées pour retrouver leur fonction d’époque, et fournir ouverture, transparence, et sensation de lévitation aux étages supérieurs. Dans les étages, le projet se concentre sur la rationalité et la fonctionnalité du plan et de la technique, avec une libération du sol, du plafond et des murs, rendue possible par le ruban métallique Jean Prouvé. Doublé d’un renforcement thermique, ce dernier retrouve son aspect, sa forme et sa fonction d’origine.

Quant à la façade en panneaux aluminium et au mur-rideau, héritages de l’inventivité des ateliers Jean Prouvé, ils ont bénéficié d’un renforcement thermique et retrouvé leur éclat d’antan.

Voisin des berges de Seine et de l’île aux Cygnes, et contemporain d’une époque soucieuse des règnes végétal et animal, le bâtiment Orion se veut plus que jamais acteur de son environnement. Coiffé d’une toiture terrasse, et évoluant autour d’un cœur végétalisé, il a vocation à devenir le refuge de la faune et de la flore indigène du bassin parisien. La conduite du chantier lui-même va dans ce sens : loin de viser de simples label, elle témoigne d’une ligne de conduite exigeante qui s’exprime notamment par le choix de la déconstruction, du réemploi, le recours aux matériaux bio-sourcés, la mise en place d’une thermorégulation naturelle des espaces, et le raccordement aux réseaux de production de chaleur de la ville de Paris.