Dotée d’une façade étroite mais néanmoins bien visible sur le boulevard de Courcelles grâce à un bow widow emblématique, cette parcelle cache bien son jeu avec une grande surface qui se déploie en cœur d’îlot. Cette large superficie, naguère entièrement dévolue à l’automobile, nécessite de créer des vides pour sa nouvelle destination de logements et bureaux. Deux grandes percées vont être réalisées en cœur de parcelle pour apporter la respiration essentielle à ce lieu de vie : faire pénétrer la lumière, ménager des vues et intégrer de la végétation.
Une première cour d’environ 19 mètres de côté, largement plantée, constitue le cœur du projet. Elle permettra de créer un espace de distribution et d’agrément commun entre les logements et les bureaux, tout en préservant l’intimité nécessaire aux futurs résidents grâce à des stores et des filtres solaires. Le deuxième vide sera couvert à partir du 3e étage par une verrière qui illuminera les espaces inférieurs jusqu’au premier sous-sol.
Attentif à valoriser l’existant, le projet conserve sa structure apparente en béton de planche, caractéristique des années 30, comme une trace du passé. Lasurée en blanc, celle-ci se distinguera des ajouts nécessaires en béton, lasurés en incolore. La végétalisation générale du projet, depuis les cours jusqu’en toiture, vise à lutter contre le phénomène d’îlot de chaleur. Alors que le traitement global de la parcelle s’attache à ne pas occulter le passé industriel du lieu, la façade art déco restera naturellement un repère visuel du boulevard de Courcelles, non sans avoir retrouvé la finesse de ses menuiseries d’origine.
